Originaire de Lyon, Cyril Angleys commence ses faits d’armes parisiens au sein de la formation Brace! Brace!, l’un des fers de lance de la nouvelle scène rock indépendante. Sans pour autant laisser de côté cet effort collectif, il décide d’explorer en autonomie totale en montant un projet solitaire sous le pseudonyme Paper Tapes. Après un premier EP Homecoming en 2020, remarqué par le public et les médias, Paper Tapes vient enfin de livrer son tout album, Child. Et au-delà de ses références immuables (Stereolab, la French touch, la musique de films des années 1970), le chanteur et musicien présente un condensé de mélodies pop vibrantes et d’instrumentales à tiroirs, à la fois oniriques et toujours portées sur l’évasion. Au fil de dix morceaux, le disque déploie des ambiances solaires parcourues de guitares cristallines, de basses onctueuses et de synthétiseurs aériens aux légers contours psychés. Grâce à la puissance d’évocation de sa musique, nul doute que la prestation scénique de Paper Tapes saura emporter au-delà d’un monde où l’imaginaire est roi.
Teenage punk. Voilà comment pourrait-on décrire la musique de Hotwax, trio made in UK à peine sorti du lycée – mais déjà adoubé par la fine fleur du rock : Courtney Love, Yeah Yeah Yeahs, Beck… De leur énergie juvénile, Tallulah Sim-Savage (chant et guitare), Lola Sam (basse) et Alfie Sayers (batterie) façonnent un post-punk à la croisée du rock alternatif et du grunge – genre dont il et elles empruntent la fureur. À coups de riffs abrasifs et de voix qui hèlent autant qu’elles rugissent, les trois Britanniques s’emparent des problématiques de l’époque, s’exprimant aussi bien sur le réchauffement climatique, la contraception ou la féminité. Autant de questions qui apparaissent en filigrane dans leur second EP – Invite me, kindly, dans les bacs depuis octobre… Et que le groupe compte bien soumettre à qui veut l’entendre, lui qui s’épanouit sur les scènes d’Hastings depuis l’adolescence. Car c’est bien l’expérience de la scène qui les anime : “Je ne vois rien qui nous fasse ressentir plus excité”, glisse d’ailleurs la chanteuse. Ça promet.
Ils ont délaissé l’ombre pour tutoyer, à leur tour, la lumière. Après des années de collaboration avec une poignée d’artistes (Clara Luciani, Fishbach, November Ultra, Pomme…), qu’ils ont accompagnés en studio comme sur scène, Sage, Theodora de Lilez, Nico Lockhart et Zoé Hochberg ont décidé de passer le cap. Celui de s’en remettre à leur amour de la musique, pure et originel, s’unissant autour d’Astral Bakers. Ces compères de longue date le disent eux-mêmes : “La musique est un art de la présence”. C’est ensemble qu’ils sont désormais au monde, définitivement entiers, armés de leurs instruments et de leur soif de poésie. Tissant un rock acoustique de leur différentes sensibilités, inspiré par Big Thief ou bien Supertramp, le quatuor entend rendre les soirées d’hiver un peu plus douces, et “rejoindre les racines”. Renouer avec l’essentiel, en somme.