SAAN

2024-01-09 19:30:00
MARDI 9 JANVIER 2024 - 19:30

SAAN

Vertigo

19:30

20:00

Né à Chartres au sud-ouest de Paris, le jeune Nassim (dit « Saan »), grandit dans un environnement où l’art occupe une place importante. Depuis l’enfance, il est bercé par les mélodies de luth arabe que lui jouait son père. Et ce n’est sans doute pas un hasard si Saan commence la guitare dès l’âge de 6 ans, puis le piano, à 15 ans. Il vadrouille au milieu des compositions et des harmonies, se créant un univers qui, très tôt, lui sera propre. Il se
situe quelque part entre les textes de la chanson française, l’atmosphère du rap américain et l’influence de ses racines marocaines avec la musique raï. Obnubilé par le monde de l’art, c’est chez lui, et seul, qu’il apprend finalement tout.

Toujours curieux de nouvelles sonorités, c’est lorsqu’un ami lui prête du matériel d’enregistrement, que Saan se met à parcourir Youtube en quête de savoir. S’ouvre ainsi un monde fabuleux, truffé de tutoriels, où tout est possible pour ceux qui n’ont pas peur d’apprendre par eux-mêmes. Durant ses études à Tours, son appartement se transforme peu à peu en studio d’enregistrement, et tous les rappeurs du coin s’y succèdent.

C’est en autodidacte et avec les moyens du bord que Saan alterne entre les casquettes d’ingé-son et de compositeur, se bâtissant ainsi une petite notoriété dans la région. En parallèle de ces activités de studio, Saan monte un groupee rap, participe à des tremplins et des festivals (Le Temps machine, Les Inouïs, Yzeures’n’rock), et gonfle son réseau au rythme de rencontres et de concerts… Mais c’est finalement en solo qu’il attire l’oeil. Son talent, sa fraîcheur et sa voix si particulière suscitent l’intérêt de plusieurs labels. La crise sanitaire ralentit une éventuelle signature, mais lui permet de peaufiner sa création. C’est durant cette période qu’il s’installe à Paris où il écrit, enregistre et mixe, plus d’une quarantaine de titres pour son projet. Sa venue sur la capitale rime aussi avec le début d’une carrière d’auteur compositeur pour de nombreux autres artistes. Après plusieurs mois de travail acharné, c’est finalement en 2022 qu’il rejoint le label Capitol (Universal). Saan a digéré près d’une dizaine d’années de débrouille, professionnalisant son oeuvre et s’entourant d’une équipe qui a développé auprès de lui un monde riche. Il a canalisé sa spontanéité, et appris à perfectionner son art, pour offrir le tableauauprès de lui un monde riche. Il a canalisé sa spontanéité, et appris à perfectionner son art, pour offrir le tableau le plus sincère possible. Une peinture qui offre un mélange de couleurs abstraites, concrétisant une myriade d’influences. Son oeuvre s’inspire de son vécu, de manière très terre-à-terre. Elle parle souvent d’amour, mais toujours avec cette teinte solaire et colorée. Enfant d’Internet, Saan a mis au service de sa créativité infinie une soif d’apprendre implacable. Il décrit sa voix aiguë comme androgyne, ne craignant plus de jouer avec elle, après avoir mis du temps à l’assumer. Une histoire inspirante, qu’il s’apprête désormais à raconter à travers ce nouvel EP « Haza », chargé de (re)commencer sa discographie.

Débrouillardise : qualité d’une personne à créer de manière ingénieuse mais avec peu de moyen. Synonyme : Saan.

Première partie : SULKA

Seule la passion permet de surmonter la flemme. Sulka en est la preuve.
Suite à la découverte d’un autotune souvent triste, il sort en avril 2023, un EP qui indique son état d’esprit: « Je finirai demain ».

Et pourtant, seulement quelques mois plus tard, il réitère avec un projet encore plus abouti qui sonne comme une étape dans la canalisation de sa paresse: « J’ai plus trop sommeil » Jusqu’où alors ce regain d’envie saura le porter pour la suite ? Il laisse quelques indices sur ses volontés d’en offrir de plus en plus.
Originaire de Tours, lui-même ne sait plus si il y trouve de l’inspiration, ou si la simplicité et le calme de son studio seront à jamais suffisant, il est temps d’en sortir mais: « Y a tout qui crame » Marqué par les flows envolés de Columbine étant jeune, par la mélancolie et la versatilité d’un Zed Yun Pavarotti plus tard, il propose une musique bourrée d’émotions excellemment décrites, magnifiées par des compositions ambitieuses.